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ASTUCES POUR L'AUTONOMIE ALIMENTAIRES

 

 

L’autonomie alimentaire se définit par l’utilisation de peu ou pas d’intrants en matière d’alimentation animale à l’échelle de la ferme. Cette réflexion est plus large qu’un simple point de vue économique, mais s’inscrit également dans la volonté des agriculteurs de reprendre la main sur leurs fermes et leurs productions rendre de la durabilité à l’agriculture Wallonne.

 

La réflexion sur l’autonomie alimentaire nécessite une synchronisation et une optimisation de la surface agricole utile aux productions animales et réciproquement. En matière de quantité, d’abord et en matière de qualité ensuite. L’autonomie alimentaire n’est ni de l’autarcie ni un retour en arrière ni une diminution de la productivité des exploitations. C’est pour toutes ses raison que des connaissances en matière de nutrition animale et d’agronomie sont indispensables afin d’améliorer son autonomie alimentaire sans perte de rentabilité. Plusieurs organismes sont présents pour répondre aux questions et aider dans les démarches d’autonomie et des groupes se sont constitués afin de tester des pistes adaptables dans les exploitations.

 

L'importance du rumen

La force du ruminant est sa capacité à transformer des végétaux en protéines et énergie nobles, de ce fait, les ruminants rentrent très peu en compétition avec l’alimentation humaine.

A l’échelle de la ferme, atteindre une autonomie maximale passe inévitablement par la valorisation des fourrages  et une optimisation de l’efficience de la ration. Le suivi de la santé du rumen et les analyse des fourrages seront donc des étapes primordiales pour atteindre cet objectif.

 

En Eté, le pâturage reste l’aliment de l’autonomie

L’herbe fraîche, si elle est bien gérée (hauteur, qualité des pâtures, chargement) est un aliment complet et équilibré pour tous les types de ruminants et permet des productions à moindre coût.

Il existe actuellement plusieurs outils pour vous aider à réussir vos prairies et votre pâturage, Vous pouvez vous appuyez par exemple, sur l’expertise des conseillers afin de réaliser des diagnostics de vos prairies, l’herbomètre qui mesure la hauteur de l’herbe disponible pour les animaux. Ces outils permettent à l’éleveur d’établir une prévision de la croissance en tenant compte de la surface et des besoins des animaux et donc la création d’un calendrier pâturage/fauche sur les différentes parcelles ou même au sein des parcelles.

 

Et en hiver ?

La première chose à privilégier est l’autonomie en en fourrage en terme de quantité. Des pesées lors des récoltes sont importantes afin d’avoir une idée des rendements.  Un calcul des besoins en stocks pour chaque aliment peut être ainsi réalisé. Les stocks sont ensuite comparés aux besoins en ingestion de ces catégories d’animaux.

 

En fonction des régions, l’autonomie alimentaire sera plus ou moins facile à atteindre. Par exemple dans les pays de cultures, l’autonomie la plus compliquée à trouver est l’autonomie protéique (habitudes de cultiver du maïs et des céréales), mais la diversité des terres pourrait leur permettre une autonomie. A l’inverse, dans les régions d’élevage pures (Ardennes, Pays de Herve) avec des prairies bien suivies, l’autonomie protéique est plus facilement atteinte mais l’autonomie énergétique et quantitative (par rapport aux rendements) est plus complexe.

 

L’autonomie alimentaire est réalisable en Belgique pour la plupart de nos troupeaux si on réfléchit toutes les productions végétales et animales vers cet optimum. Dans tous les cas, avec des fourrages de qualité et une surface agricole adaptée, 80% d’autonomie est assez facile à réaliser puisque c’est ce qui peut entrer dans l’alimentation des ruminants. L’autonomie alimentaire est également une philosophie, une façon de voir son avenir, celui de l’agriculture et de nos paysages. Pour la durabilité de nos exploitants et de notre mode familiale et revendiquant une qualité de produits, il est primordial de développer une nouvelle vision de l’agriculture qui intègre son impact économique, son impact environnemental et qui réinstaure la confiance du citoyen et la confiance de l’agriculteur.

 

Si vous souhaitez de plus amples informations sur le sujet, n’hésitez pas à nous contacter directement sur le stand ou en vous adressant à Knapp Emilie (eknapp@ulg.ac.be) vétérinaire à la faculté de médecine vétérinaire pour tout ce qui concerne la santé et l’efficience alimentaire, Adeline Lefèvre (a.lefevre@cra.wallonie.be), agronome au CRAw pour tout ce qui est productions végétales et animales, David Knoden (knoden@fourragesmieux.be) agronome de l’ASBL fourrages mieux pour toutes vos questions concernant la qualité de vos prairies et de vos fourrages.

 

 

 

 

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