L’insécurité de l’approvisionnement futur en soja traversant les océans jusqu’en Europe, doit inciter à produire davantage de protéines végétales pour assurer l’autonomie alimentaire des élevages. 

 

Aujourd’hui, 75 % des besoins européens en protéines sont couverts par des importations massives de soja d’origine nord et sud-américaine.  En d’autres mots, l’Europe ne produit que 25 % de la demande en protéines.  Il convient donc d’augmenter l’offre pour assurer une moindre dépendance, et donc de stimuler la production européenne de protéines végétales.

 

Le développement récent du biodiesel issu du colza produit en Europe, a permis d’augmenter les disponibilités du tourteau de colza riche en protéines.  A chaque litre d’huile de colza correspond 1,5 kg de tourteau produit.  La Belgique est devenue le 5ème pays européen triturateur de graines de colza et le 5ème producteur européen de biodiesel.  Le tourteau de colza, bien apprécié en alimentation animale, est largement consommé. 

 

2016 sera l’année internationale des légumineuses.  Dans cette grande famille, on y trouve les protéagineux dont les graines sont utilisées en alimentation animale (pois protéagineux, féverole, lupin doux).  L’introduction ou la réintroduction de légumineuses aux atouts environnementaux indéniables (fixation de l’azote de l’air,…) permettra de répondre à plusieurs défis de l’agriculture : la diversification des cultures, le verdissement prévu par la politique agricole actuelle (2015-2020), l’augmentation des disponibilités en protéines végétales locales, garanties non-OGM.

 

La sélection génétique et la création variétale doivent être soutenues en Europe pour assurer les progrès attendus par les agriculteurs (productivité, résistance aux maladies, résistance à la verse, facilité de récolte) afin de garantir une production moins soumise aux aléas climatiques.

 

Un rééquilibrage des cultures sera possible lorsque la rentabilité de la production de légumineuses sera comparable à celle des céréales.  Seules des productions performantes garantiront leur succès.

Le réchauffement climatique permettra sans doute d’envisager un développement de la culture de soja plus exigeante en chaleur.

 

La nécessaire réduction des gaz à effet de serre en utilisant moins d’énergie fossile, sera également possible grâce à l’introduction de légumineuses fourragères et à graines, en cultures pures ou associées, dans des systèmes d’agriculture durable.

 

L’expérimentation au champ des diverses cultures d’oléagineux et de protéagineux permet de mieux connaître les productions adaptées à nos conditions pédo-climatiques et d’apporter les conseils utiles aux agriculteurs.

 

Si vous souhaitez de plus amples informations sur le sujet, n’hésitez pas à nous contacter directement sur le stand Feed the Future ou en vous adressant directement à Catherine Cartrysse de l’A.P.P.O.(Association pour la Promotion des Protéagineux et des Oléagineux) appo.gembloux@ulg.ac.be.